Il était 3h du mat et cela faisait environ un quart d'heure que j'étais entré dans le four.Jean le boulanger qui faisait une gueule d'enterrement ne m'avait toujours pas adressé la parole, et je commençais alors à comprendre qu'il s'était vraiment passé quelque chose de grave... Tout à coup, au moment le plus théâtral, il traversa la pièce comme un fou en chantant un air de Charles Trenet, et en dansant avec l'agilité et la fraîcheur d'un petit rat de l'opéra ! (Il avait alors 54 ans et mesurait 1m60 pour 102kg !) Eh merde, une fois de plus il m'avait eu...
-"MAIS ARRETEZ DE LES FAIRE COURRIR COMME CA CES PETITS. VOUS VOYEZ PAS COMME ILS SONT ROUGES ! !" C'est dans ces termes que quelques parents bien attentionnés (Nini, Irene, Maryse et Tantine), nous ont sauvés moi(l'auteur) et quelques amis(Oswald, Bambin...)des mains d'adolescents en mal de resultats sportifs(Belan, Ballus, Relle...) En effet nous fumes obligés a cette époque là, à participer a des courses sur 3,5 ou 10 tours de l'eglise, jusqu'à l'épuisement , tout ça pour satisfaire des jeunes aussi scrupluleux que les entraineurs Est-Allemands des années 70 !
Une des attractions principales de cette modeste fête villageoise consistait à tirer sur des cibles d'une trentaine de centimètres au sol avec des boules de pétanque. Quand Bebert se présenta pour jouer, les habitants du village comprirent de suite qu'ils tenaient là un phénomène rare : "Lèves le bras ! ! ! ", l'encouragèrent-ils à l'unisson. Bébert leva le bras ... et projeta la boule au dessus du mur de protection de 3m de hauteur ! Celle-ci atterrit sur un parking en dessous, avec une inertie qui l'aurait rendue mortelle en cas d'accident ! ! ! Même le mur de protection qui mesure maintenant 6m rit encore ...